Montres de collection
Je suis convié à un dîner parisien assez hype, organisé dans un grand loft du 18 arrondissement. L’occasion idéale de faire un peu d’anthropologie horlogère. Sur place, une dizaine de bobos branchés, travaillant dans la mode, le design ou la presse, discutent mollement sur une bande-son mêlant Julien Doré, Kungs ou CamelPhat. Les invités se nomment Anatole, Mireille, Hortense ou Anselme. Ils s’habillent chez Agnès b, AMI ou Balibaris, trouvent Yann Barthès trop cool et adorent Nicolas Demorand. Ah, j’oubliais… Ils sont tous allés voir la dernière expo de Sophie Calle. Bref, me voilà au milieu d’une brochette de trentenaires parisiens bien de leur époque. Une fois à table, je ne suis pas déçu : la majorité des poignets des invités se parent d’une montre vintage. Je questionne mon voisin, un barbu à la peau pâle, le cheveu en bataille et le sourire parcimonieux.
La Rolex Daytona de Paul Newman s’est vendue 15 M € à New York en octobre dernier.
« Je peux te demander ce que tu portes au poignet ?
– C’est une Rolex Oyster vintage que j’ai achetée dans une boutique spécialisée, m’explique Harry, un Anglais à col roulé et grosses lunettes sur le nez. Mais j’ai aussi une Zenith des années 60, qui appartenait à mon grand-père. » Sur ma lancée, j’entreprends mon voisin de gauche, Léopold.
« Et toi,
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