Horlogerie de luxe: les enchères au sommet
grandiose, incroyable, stratosphérique… » Les superlatifs sont légion au moment d’évoquer les ventes aux enchères de montres de luxe qui ont jalonné l’année 2021, alors que la planète vivait dans l’angoisse d’une énième résurgence de la ϐlambée épidémique. Mais pour l’horlogerie haut de gamme, le temps ne s’arrête pas. Pourtant, en mars 2020, le secteur tremble sur ses fondations. En effet, pour la première fois de leur histoire, les ateliers de Rolex et Audemars Piguet, deux vaisseaux amiraux de l’industrie, baissaient le rideau pour cause de conϐinement, occasionnant une chute des exportations des montres suisses de l’ordre de 35 % deux mois plus tard. Une crise ponctuelle qui n’a néanmoins absolument pas affecter le marché ϐlorissant des enchères. analyse Benoît Colson, spécialiste montres au sein de Sotheby’s. Et si la prestigieuse maison d’origine britannique, évoluant désormais sous pavillon américain, a vu l’activité d’autres départements touchés par la crise du coronavirus, celui de l’horlogerie a trusté les records. Citons pêle-mêle le modèle Cartier une montre-bracelet en or jaune 18 carats, qui a trouvé preneur pour 806500 francs suisses (soit près de 870000 dollars), lors d’une vente à Genève, alors que son estimation initiale oscillait entre 200000 et 300 000 francs suisses, ou encore au prix de départ de 150000 livres sterling, et qui, ϐinalement, sera cédée pour un montant plus de 6,5 fois supérieur, à 983 000 livres sterling, soit l’équivalent de 1,29 million de dollars. ajoute Benoît Colson.
