À L’HORIZON
déclarait il y a quelque temps Evelyne Genta, veuve de Gérald Genta. Inconnu du grand public, ce Suisse d’origine italienne disparu en 2011 va pourtant dessiner quelques-unes des icônes majeures de l’horlogerie, dont les plus connues sont la Royal Oak (Audemars Piguet) en 1972 et la Nautilus (Patek Philippe) en 1976. Issu d’une famille immigrée modeste installée à Genève, cet artiste contrarié frappe à la porte des manufactures voisines pour proposer ses dessins en échange de quelques francs. résume Laurent Picciotto, qui fut le premier à consacrer entièrement un magasin à Genta. Fondateur de la boutique de renommée mondiale Chronopassion à Paris, Picciotto a toujours Au milieu des années 2000, l’horlogerie fuse. Nouvelles fortunes du numérique, explosion des marchés émergents, Chine en tête, une typologie inédite de clients se révèle réceptive à une créativité qui bouscule le consensus. MB&F se lance, avec d’autres comme Urwerk ou Richard Mille, dans une haute horlogerie vagabonde. Affichage de l’heure, forme des boîtes, matériaux, les Eiffel du minuscule font sauter les verrous un à un. se souvient Laurent Picciotto.