HAUTE JOAILLERIE LA SURENCHÈRE DE L’EXCELLENCE
Après un passage à vide dans les années 1990, Paris a reconquis son titre de capitale mondiale des bijoux extraordinaires avec une dizaine de maisons qui ont présenté cette semaine leurs dernières collections de haute joaillerie. Certaines en avaient déjà donné un avant-goût à Milan (Bulgari), au lac de Côme (Cartier), à Monaco (Louis Vuitton). Dans des lieux paradisiaques, elles ont accueilli une centaine de VVIP (Very Very Important People, c’est-à-dire des clients qui achètent pour plus de 1 million d’euros de bijoux par an) afin de leur dévoiler leurs créations les plus insensées.
En quelques années, les grands noms ont renoué avec ces compétences séculaires qui remontent au XV siècle, en s’attachant siècle. «Pour bâtir une collection de haute joaillerie, il faut trois expertises: le dessin, le savoir-faire et le travail des pierres. Notre maison a développé une approche identitaire de ces éléments qui constitue notre style», observe Nicolas Bos, P-DG de Van Cleef & Arpels. Un point qui est devenu la pierre angulaire de ces collections particulières, un argument de différenciation si ce n’est de vente pour les maisons. «Si une griffe connue décide de faire de la haute joaillerie, le client n’y verra plus d’inconvénient, analyse Cyrille Vigneron, P-DG de Cartier. Avec la venue d’acteurs non issus du sérail, l’obligation de légitimité a disparu. Il n’empêche qu’il leur faudra maîtriser des savoir-faire complexes et trouver un style. Deux éléments que Cartier possède depuis toujours et qui renforcent sa singularité. »
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