UNE MER ROUGIE PAR LE SANG
Acies Edizioni est un petit éditeur italien qui n’hésite pas à se frotter à de grands sujets : Caporetto (Durchbruch), Austerlitz (Moravian Sun). Lepanto (d’Enrico Acerbi, 68 €) traite une bataille capitale, quoique rarement simulée..
Une bataille charnière
Le 7 octobre 1571, la Méditerranée était rougie du sang des Ottomans et de leurs adversaires de la Sainte-Ligue, Espagnols et Italiens pour la plupart. La victoire chrétienne à Lépante marquait un coup d’arrêt à l’expansion turque – incomplet mais capital ( G&H ). Si la bataille n’a guère été simulée, c’est sans doute parce qu’elle a opposé une foule de vaisseaux – environ 500 en tout! – et qu’elle marquait la charnière entre deux époques de la guerre navale. Les rames allaient céder le pas à la voile, tout comme l’éperonnage et l’abordage avec des troupes spécialisées allaient être remplacés par le feu des canons. fait évoluer sur une vaste