VISIONS SUBTILES
Très vite, l’artiste méridional tombe sous le charme de ce pays qu’il ne connaissait pas, ses ciels mouvants, parfois inquiétants, sa fragilité derrière la rudesse des hommes, . En accord avec Cyril siècle qu’il admire, Édouard Denis Baldus. Baptisées « Les îles dans un écrin », elles sont une quarantaine exposées dans la rue principale. Un vrai défi pour cet éclectique ethnographe qui parcourut l’Afrique, la Mongolie, réalisa nombre de portraits d’hommes politiques, de reportages pour ou mettant son œil sensible au service du musée du quai Branly, des vins Rothschild comme d’Hermès ou encore du chanteur Matthieu Chedid. Lui qui, à Arles, dans la continuité d’une enfance baignée par les Rencontres et la proximité de grands tels Lucien Clergue ou Jacques Henri Lartigue, une influence certaine, a ouvert sa galerie Monstre et créé le Yakushima Photography Festival. Du nom d’une île du Japon où Antonin possède une maison, pays dont il soutient la photographie émergente en exposant et éditant des livres que l’on verra ensuite à Paris ou en Arles. À mille lieues de la Bretagne profonde, tout cela? Bien au contraire lorsqu’il est question d’écologie, de biodiversité et de patrimoine à protéger, de notre relation au monde, à la nature. Lorsque l’objectif reste, où qu’il aille, tourné vers le cœur de l’humain.
