UKRAINE DANS L’ENFER DE SEVERODONETSK
« Je juge nécessaire de prendre cette décision qui était mûre depuis longtemps : immédiatement reconnaître l’indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk », annonçait Vladimir Poutine, le 21 février dernier. Ainsi a commencé la guerre qui refuse de dire son nom. Trois mois plus tard, son armée se sert de ces terres de l’est du Donbass pour étendre son emprise. À 30 kilomètres d’une frontière, non reconnue, Severodonetsk, la ville industrielle qui avait refusé, en 2014, de tomber aux mains des séparatistes, est sous le feu continu de l’artillerie. On y survit difficilement. On y meurt en traversant la rue.
Depuis la chute de Marioupol, c’est sur cette ville du Donbass que s’acharne l’armée de Poutine : 4 000 obus quotidiens
En guise de brancard, une couverture à fleurs. Et comme ambulanciers, la famille, les voisins, quand ce ne sont pas des inconnus arrivés de toute l’Ukraine pour se mettre au service de la municipalité. Les Russes et les 14 000 hommes de la république autoproclamée de Louhansk ont décidé d’encercler cette capitale provinciale au bord de la rivière Donets. Et de
