En mémoire d’Oradour
J’ai toujours su qu’elle pourrait me prolonger la mémoire. » Si la formule fait sourire, elle dit surtout les liens solides qui unissent Robert Hébras, seul survivant du massacre d’Oradour-sur-Glane, et sa petite-fille, Agathe. Au fil des années, leur relation s’est construite sur le fil fragile du souvenir. « Ma petite-fille continue à faire ce que j’ai fait et c’est une très grande satisfaction », illustre sobrement celui qui fêtera ses 97 ans le 29 juin. Agathe Hébras, 29 ans, éclate de rire : « Là, il est au maximum de la confidence. » Le grand-père et la petite-fille, qui racontent leur parcours dans un livre*, se chahutent autant qu’ils s’aiment, la pudeur toujours au centre.
Car chez les Hébras, la grande Histoire a très tôt fait irruption dans le récit familial. À l’été 1944, Robert n’a
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