Diapason

DE LA FOSSE…

ux répétitions Knappertsbusch préférait la fulgurance de l’instant. A Bayreuth, où il officia entre 1951 et 1964, il incarnait un certain passé, notamment face à un Clemens Krauss ou un Karl Böhm, chefs « méditerranéens » aux yeux de Wieland Wagner. est pour lui, sauf en 1953: fâché contre la mise en scène de Wieland, il laisse la place à Krauss, son antithèse par l’esprit, son égal par le génie. Deux captés là sur le vif se succèdent. Kna s’y trouve en état de grâce (peutêtre plus encore en 1962 qu’en 1951, où il était plus lent), entre ténèbres et lumière, enfer et paradis, tendant l’arc sans jamais le raidir. Si Thomas, et surtout Dalis, n’éclipsent pas, en 1962 (Philips), Windgassen et Mödl, héros de 1951 (Decca), l’Amfortas toujours immense de London y est désormais entouré du Klingsor à la noirceur démoniaque de Neidlinger, et du Gurnemanz de Hotter, sans compter le Titurel luxueux de Talvela.

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