Christa Ludwig Le flambeau
I l faut qu’un flambeau soit éteint ou allumé. Brangäne éteint le sien dans la nuit sur ordre d’Isolde, mais dans La Femme sans ombre la Nourrice traite ainsi la Teinturière en souveraine : « Ô toi, la toute rare! Toi, le flambeau brandi! – » Christa Ludwig, dont la Teinturière fut un rôle extraordinaire, de Vienne à Paris, demeure ce flambeau. Ardente, prudente. Quand elle refusa à Karajan une Brünnhilde à Salzbourg, le maestro conclut : « Christa, vous êtes comme un chat, vous inspectez tout à l’entour avant de sauter, ou pas. » Trente ans plus tôt, avant-guerre, Karajan avait persuadé une mezzo en troupe à Aix-la-Chapelle de se lancer dans les rôles-titres de et – l’organe n’y résista pas.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits