VOUS AVEZ PEUT-ÊTRE vu le clip de “Whiteboy”, qui compte actuellement plus de 22 millions de vues sur Youtube et a fait de Tom MacDonald une petite célébrité. Dans une salle de classe californienne, le musicien se met à rapper sur le fait qu’il ne devrait pas avoir honte d’être blanc. Les étudiants, léthargiques jusque-là, commencent à s’agiter et à lui jeter des boulettes de papier. Le professeur, joué par un acteur noir, essaie de faire taire MacDonald tandis que le reste de la classe lui lance: “White boy, don’t say that/White boy, you so bad” (“Garçon blanc, ne dit pas ça/Garçon blanc, tu es méchant”). Mais la voix de MacDonald noie toutes les autres: “White boy, white noise/Saying shit I can’t say with my white voice” (“Garçon blanc, bruit blanc, je dis des trucs que je ne peux pas dire avec ma voix de Blanc”).
MacDonald a même sorti une sorte de making-of dans lequel il décrit le concept de la chanson. Il explique vouloir énerver les spectateurs, en espérant que cela “provoque un débat”. Mais il a lancé quelque chose de plus vicieux qu’un débat. Même si vous n’avez jamais vu le clip de “Whiteboy”, vous savez précisément quel genre de personnes le fait tourner en boucle… Les nationalistes blancs ont fini par découvrir la chanson. “Ça m’a foutu la trouille”, se souvient MacDonald, expliquant qu’en tant que Canadien, il n’avait pas conscience du chaos que son titre engendrerait.
Quatre ans après “Whiteboy, MacDonald veut [qu’il n’est] Cet hiver, nous avons passé du temps ensemble, chez lui, dans la banlieue de Los Angeles. Il était extrêmement paranoïaque vis-àvis du Covid, nous demandant de garder nos masques et nos distances, même à l’extérieur. Il m’a Tout ça me surprend et me déroute, car toute la musique de MacDonald depuis “Whiteboy est un flux continu d’attaques contre Black Lives Matter, l’acceptation de l’obésité ou n’importe quel autre épouvantail agité par Fox News.