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PARTIE 2 - LE RÉALISATEUR BIG BANG À HOLLYWOOD

Adam McKay a une idée bien précise de a façon dont il faudrait commencer un portrait d’Adam McKay. « Si j’étais vous, j’ouvrirais en disant: “Adam McKay pense que les portraits de gens dans les magazines ont détruit l’Amérique.”»

Le réalisateur de La Légende de Ron Burgundy (2004), The Big Short (Le Casse du siècle, 2015) et de Don’t Look Up : déni cosmique, sorti à Noël, me reçoit dans son bureau exigu de Los Angeles, où il a écrit le scénario de Vice (2018), biopic de l’ancien vice-président Dick Cheney qui accusait celui-ci d’avoir (lui aussi) détruit l’Amérique. « J’aime bien l’idée que ce portrait soit pour Vanity Fair, poursuit-il. Parce que cette foire aux vanités est terminée. Tout comme l’idée de célébrité. Ces portraits sont devenus ridicules. Franchement, qui en a quelque chose à foutre d’Adam McKay ? »

En vérité, il y a bel et bien des gens qui s’intéressent à lui. Au hasard, ceux de Netflix, qui ont investi 100 millions de dollars dans : blockbuster des fêtes de fin d’année, avec son casting de folie où se croisent Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Cate Blanchett ou Meryl Streep. Mais c’est qu’Adam McKay adore saboter les histoires qu’il raconte. Une tendance dont il a fait une sorte de superpouvoir. Comme lorsqu’il envoie un faux générique de fin au beau milieu de façon happy end, qui montre Dick Cheney en famille dans un cadre idyllique, suivi d’un moment « méta » où l’on assiste à une houleuse discussion de après une projection-test du film. Ou, encore, lors de cette scène de où Margot Robbie, plongée dans un bain moussant, nous explique face caméra la mécanique des subprimes. Autant dire que les sarcasmes du cinéaste à l’égard de relèvent de l’instinct professionnel. Plus tard, il me propose même de faire un un-contre-un sur un terrain de basket pour déterminer qui de nous deux mérite d’écrire les premières lignes de cet article. Pas question : il mesure 1,95 m et

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