“Sa naïvetéa étéson génie”
Tony Visconti
LLE EST ARRIVÉE SANS ENCOMBRE ÀL’ÂGE OÙL’ON NE COMPTE PLUS LES ANS. Surtout quand on aime la vie et que, comme elle, on croit au grand au-delà. Car tout cela est lié. Intimement et, comme l’indique la lueur dans ses yeux d’éternelle gamine, elle en a toujours étéconvaincue. L’artiste américaine Barbara Nessim était une toute jeune trentenaire lorsqu’elle a connu, quelque mois après sa métamorphose et le temps d’un écart de leurs vies, Marc Bolan, de quatre ans son cadet. L’ambitieux leader de T.Rex venait tout juste de décrocher, consécutivement, deux croissants de lune avec “Ride A White Swan” et “Hot Love”, une paire de perles pop totalement inclassables, parues en single en octobre 1970 et en février de l’année suivante. Comme certaines incontournables des Beatles, elles ne figuraient sur aucun album de la formation récemment augmentée. Et au nom écourté. Car Tyrannosaurus Rex, ça n’était pas évident à prononcer, même pour des Anglais, et surtout, ça ne rentrait pas dans les cases des classements et autres hit-parades. Oui, Marc Bolan, singer-songwriter et guitariste de ce qui n’était au départ qu’un duo, savait que tôt ou tard le succès allait lui sourire. A belles dents. Et il a tout fait pour provoquer la chance. Fan de rock’n’roll dès son plus jeune âge, conscient que sa jolie gueule d’ado n’était pas un