Quand le roman d’espionnage reprend du poil de la bête
l’été 1973, L’Express publiait quatre semaines de suite les bonnes feuilles de premier roman d’un auteur inconnu, collaborateur de en rupture de journalisme. Robert Littell – c’est lui – s’en souvient encore aujourd’hui avec émotion. L’Express avait du nez, quand on songe à la future carrière du New-Yorkais : , , … Il est vrai qu’en 1973, l’ancien agent secret britannique John Le Carré a déjà publié et , donnant ainsi le la, au côté de Graham Greene de la grande tradition anglo-saxonne du roman d’espionnage. Ah, les belles années de la guerre froide, âge d’or du genre! Avec le dégel et la fin de l’affrontement Est-Ouest, on l’a cru un temps perdu. Mais en 2019, un an avant sa mort, le maître Le Carré publiait son 25e et dernier roman, en forme d’avertissement. « Contre toute attente, la Russie postcommuniste émerge comme une menace forte et nette pour la démocratie libérale, note Nat, membre actif du Secret Intelligence Service, […] elle repart en arrière vers son passé sombre et délirant. » Rien n’aurait changé, donc. Ou presque. Toujours est-il qu’on assiste aujourd’hui à un regain certain du genre.
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