années les adaptations fidèles, conçues comme des hommages révérencieux. Mais par leur essence même et le système de déclinaison en saisons, les séries sont aussi souvent un moyen, pour les showrunners qui les imaginent, de dépasser l’œuvre originale et de voler de leurs propres ailes.
POUSSER L’HISTOIRE PLUS LOIN
Parfois, ce prolongement narratif se fait contraint et forcé, comme ce fut le. Phénomène planétaire et adaptation fidèle des romans de George R.R. Martin, la série s’est retrouvée dans une situation inédite en rattrapant l’écriture toujours en cours de la saga. À partir de la sixième saison, les créateurs ont dû façonner une partie de l’histoire avant même de devoir en imaginer la conclusion. Mais dans la plupart des cas, le débordement du cadre est tout à fait volontaire. Il sonne même comme un affranchissement, une envie de pousser l’histoire plus loin avant d’y apporter un point final. La série tirée du roman de Liane Moriarty, d’après l’œuvre de Margaret Atwood () ou encore l’adaptation de Philip K. Dick, ont ainsi toutes les trois suivi leur propre voie après une première saison strictement fidèle. À l’inverse, certaines séries font le choix de situer l’action en amont des œuvres littéraires qui nourrissent leur univers. avec Mads Mikkelsen, met en scène le personnage culte de Thomas Harris, Hannibal Lecter, mais situe son action bien avant les événements du premier roman. De la même manière, la superproduction Amazon qui sera diffusée à la rentrée prochaine, empruntera à différents écrits de Tolkien, mais se déroulera bien avant l’action du .