RÉGINE LA FÊTE EST FINIE
Sa vision du panache : des plumes, des boas… et toujours du rouge, sa couleur favorite, pour mettre « des flammes dans la nuit ». Régine avait fait de son prénom une fête. Pour oublier peut-être les tragédies de l’enfance, l’abandon d’une mère, la peur de la déportation. Dès les années 1950, elle a fait danser Paris, New York, Rio, avant de se lancer dans la chanson avec succès. Femme d’affaires et de réseaux, toujours gouailleuse et généreuse, elle était devenue une figure populaire en bâtissant un empire. Parmi tous ses surnoms, elle préférait celui de « Mademoiselle », rock et chic, léger comme ses soirées folles.
D’Ava Gardner au duc de Windsor en passant par Gene Kelly, elle a fait danser le twist « à la terre entière ». Même aux puissants, la patronne des noctambules enseigne les subtilités de ce phénomène résumé par son ami Cocteau : « Des derrières qui s’amusent et des visages qui s’ennuient…» Au Whisky à Gogo puis Chez Régine, elle a misé sur le mélange des genres et surtout des gens, milliardaires, aristos, artistes et beaux voyous. Celle que Sagan appelait « Minou » s’était choisi dans la nuit une famille idéale… triée sur le volet.
Avec elle, même les plus guindés se lâchaient sur la piste
Dans ses « p’tits papiers », Julio,
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