De musa, la muse, la musique est femme, objet de dévotion pour les compositeurs : « Ô musique, maîtresse fidèle et pure », s’écriait Berlioz. Cette musique-femme, ils l’ont incarnée dans les héroïnes – idéalisées ou bafouées, le plus souvent malheureuses – de leurs opéras.
Mais la « musique au féminin » n’est-elle pas d’abord celle des créatrices ? Aussi, au milieu du siècle en France, le critique Adrien de pour désigner… ces femmes compositeurs. Vocable approuvé par certaines, jugé discriminant par d’autres.