Le théâtre des Passions
Bach n’a pas écrit d’opéra par Gilles Cantagrel. Les Belles Lettres, 120 p., 11,50€.
De cantate en sonate, de la messe pour grands effectifs à l’humble Invention, aucune forme musicale pratiquée à son époque n’a échappé à Jean Sébastien Bach. Hormis l’opéra.
Gilles Cantagrel interroge cette singularité dans un opuscule divisé en deux parties. La première, fort utile, brosse un panorama concis mais documenté de l’émergence puis du développement du genre lyrique en Allemagne, de la de Schütz, premier opéra autochtone créé en 1627, hélas perdu, jusqu’à l’édification, cinquante ans plus tard, de l’ à l’emplacement du marché aux oies de Hambourg. On y croise des figures que le disque a rendues sinon familières, du moins plus distinctes – ainsi Reinhard Keiser, qui dirigea l’établissement après avoir contribué à son succès (, 1697, , 1711); on s’y remémore quelques curiosités comme ces œuvres juxtaposant récitatifs en allemand et airs en italien dont Telemann, 1721).