Auteur de documentaires sur la musique, Bruno Monsaingeon se confie longuement, quitte à parfois noyer le lecteur sous les détails, au fil de quinze années d’entretiens, accordés à un autre Monsaingeon – Guillaume, son neveu. Il y passe en revue son parcours, ses rencontres les plus importantes, sa façon d’envisager son travail. La part autobiographique est vite évacuée. Si ses parents sont à peine évoqués, il revient sur le choc initial de la découverte d’un disque de Menuhin. Violoniste de formation, c’est par hasard qu’il est amené à collaborer à l’ORTF pour la série des Chemins de la musique. Malgré la fréquentation de la cinémathèque très jeune, rien ne lui vient à l’esprit quand on l’interroge sur des films qui l’auraient influencé – tout au plus cite-t-il Les Enfants du paradis.
Son nom reste surtout attaché à Glenn Gould, à qui il a dédié de nombreux films. Les pages qu’il lui consacre sont passionnantes, donnant à voir l’adhésion du pianiste à ces différents projets, son implication absolue. La plupart des œuvres de Bruno