EXCLUSIF « NOVAÏA GAZETA » SAUVE L’HONNEUR
L’heure est à la résistance. En Russie, pour une bonne partie de l’intelligentsia, c’est la valise ou la prison. Les nouvelles lois liberticides ont eu raison de la plupart des médias indépendants, dont le plus mythique. Kirill Martynov, son directeur adjoint, a franchi la frontière pour reprendre le combat. D’autres membres de l’équipe l’ont rejoint. Au moment où le régime russe agite le spectre d’une troisième guerre mondiale, l’esprit de « Novaïa Gazeta » ressuscite. Paris Match a rencontré ces héros de la liberté.
On l’a retrouvée dans l’ascenseur de son immeuble. Morte. Quatre douilles à ses côtés. Dès le début des années 2000, Anna Politkovskaïa enquête sur l’autoritarisme poutinien et les atrocités de la guerre en Tchétchénie, qu’elle qualifie de « déshonneur russe ». Elle laissera deux enfants. Son nom deviendra le symbole de la liberté de la presse martyrisée par le Kremlin. « Novaïa Gazeta » est si menacée que sa rédaction finit par s’équiper de pistolets. Mais elle reste. L’invasion de l’Ukraine va tout changer. Depuis, tous médias confondus, quelque 150 journalistes ont
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