BIÉLORUSSIE IL FAUT SAUVER LE SOLDAT PROTASSEVITCH
Comme Staline, on le surnomme le « petit père ». Comme Khrouchtchev, il joue la carte du bon sens paysan en se mettant en scène dans un champ. Ce nostalgique de l’URSS, au pouvoir depuis plus d’un quart de siècle, a su se rendre populaire en conservant le plein-emploi et un système social généreux. Mais la férocité de sa répression contre une jeunesse attirée par les démocraties européennes lève le voile sur des méthodes d’un autre âge.
Orphelin, élevé à la campagne, rustique et brutal, le camarade président Loukachenko a toujours le style « guerre froide »
Vilnius, dans son studio d’enregistrement télé, la journaliste Katsiaryna Yerusalimskaya a les traits minés par l’inquiétude et un regard embué mais incisif. Roman Protassevitch, qui vient d’être spectaculairement arrêté, est son ex-compagnon : « C’est un choc terrible, je pleure tout le temps. Avec ses parents, nous redoutons le pire. En prison, Roman risque sa vie tous les jours pour avoir fait son métier…» Photojournaliste,
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