Boilly, peintre des apparences
S’il y a bien un artiste épris de Paris, c’est Boilly», selon Annick Lemoine, la directrice du musée Cognac-Jay, qui consacre une rétrospective à son œuvre. À la veille de la prise de la Bastille, Louis-Léopold Boilly (1761-1845), natif de la région de Lille, rejoint la capitale pour ne plus jamais en partir. Il a 24 ans. Dans les grands musées parisiens, il découvre les maîtres hollandais du XVII siècle, réputés pour leur travail sur la lumière et leur goût du détail. À l’instar de Jean-Honoré Fragonard ou de Marguerite Gérard, Boilly entend rivaliser avec ses prédécesseurs en perpétuant une tradition libertine de scènes galantes et familières. Pendant la Terreur, il est dénoncé devant la commission de la Société républicaine des arts comme corrupteur des mœurs à cause de ses décolletés trop prononcés.
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