Les héritiers de Val-Vert

13 – RÉSUMÉ : René s’ennuie à Font-Blanche. Quand il y est, il voudrait être à Paris ; à Paris Font-Blanche lui manque… Et sa sœur Désirée ne sait plus qu’inventer pour le distraire. D’autant que de son côté, elle aussi a beaucoup de peine. Sylvain semble très épris de cette Nadège… Un jour qu’elle va rendre visite à son amie Aline, elle apprend une nouvelle qui la dévaste. Sylvain veut quitter le village pour s’installer à Paris. Adieu la bergerie ! Il sera peintre. Et tout cela à cause de cette journaliste qui lui a tourné la tête… (Voir Veillées n^os 3517 et suivants.)

Aline Brétignac semblait désemparée par ce qu’elle venait d’apprendre. Quoi ! Sylvain à Paris ! Lui si ingénu… Désirée tenta de lui remonter le moral comme elle le pouvait. Sylvain réussirait peut-être, d’autant que Cécilia l’aiderait.

– Ce n’est pas pareil. Cécilia est dans ce milieu depuis des années et elle a de la fortune, à ce que j’ai compris. Oui, Sylvain a du talent, je le reconnais, mais de là à vivre de son art…

– De toute façon, vous n’y pouvez rien, Aline. À son âge, Sylvain est libre de ses choix.

– Malheureusement !

– Sylvain vous aime comme si vous étiez sa mère, vous ne le perdrez pas pour autant. – Oui, mais ça fait mal quand même, l’idée de ce départ. C’est comme une désertion. Si, au moins, la bergerie de la Rochette avait été mise en vente rapidement… Je sais bien que Sylvain n’est pas fait pour cultiver la terre. Il a toujours agi de son mieux, ne nous a donné que des satisfactions, mais s’il a travaillé aux Jardins Brétignac, c’était en attendant… en attendant autre chose.

– D’avoir sa bergerie et son troupeau.

– Il économisait dans ce but. Oh ! il aurait pu s’installer chez mes parents, mais il n’y a pas beaucoup de place. Et mon père, malgré son âge, n’est pas encore prêt à tout lâcher. Sylvain veut avoir son logis, son troupeau, c’est compréhensible. Oui, c’est dommage qu’il n’ait pas pu acquérir cette bergerie.

Mais cela l’aurait-il retenu