Juan Branco, l’agité du barreau
Il y a trois ans, en mars 2019, un ovni débarque dans les librairies. Son titre : Crépuscule. Son auteur : le jeune avocat parisien Juan Branco. Fait rare, le livre paraît après avoir été téléchargé plus de 100 000 fois (en accès libre) sur Internet. Le pamphlet dénonce, très justement pour beaucoup, d’une manière caricaturale pour d’autres, « la captation de la démocratie par des oligarques puissants en faveur d’intérêts de caste » et les liens qui unissent dirigeants politiques (à commencer par Emmanuel Macron), économiques et médiatiques. En librairies, Branco double son score : près de 100 000 exemplaires vont être vendus.
Trois ans plus tard, la notoriété de son auteur n’a pas faibli. Fort de 151 000 abonnés sur Twitter, Juan Branco, 32 ans, ne cesse de faire parler de lui. Son nouveau livre, Treize Pillards1 , est paru en janvier. Cette fois-ci, l’ouvrage dénonce « treize symboles des corruptions politiques de nos dirigeants », d’Emmanuel Macron à Édouard Philippe en passant par Xavier Niel, Benjamin Griveaux ou Martin Hirsch. Son éditrice, Marion Mazauric, qui voit en lui un « Jésus des temps modernes, un nouveau Che Guevara ou d’Artagnan », revendique déjà 20 000 exemplaires vendus. Un chiffre enviable, bien qu’en deçà de ceux de Crépuscule. Mais, au-delà de ses succès de librairie, Juan Branco2 fait montre d’un talent certain pour faire parler de lui, être dans tous les coups. Pour le meilleur et pour le pire.
Né en Espagne en 1989 du célèbre producteur de cinéma Paulo Branco et d’une psychanalyste, élevé dans les beaux quartiers de Paris, il a
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