Ô temps suspends ton vol !… Jusqu’au 14 avril, le Conseil constitutionnel est devenu le maître des horloges. Dans les ministères, on retient son souffle. Combien de textes seront inscrits avant l’été ? Mystère. L’agenda législatif est dans le brouillard. Une seule chose est sûre – promesse de Mme Borne –, il n’y aura pas d’utilisation du 49-3 avant l’automne.
Le Sénat aurait dû examiner en séance publique (à partir du 28 avril) le projet de loi Darmanin-Dussopt sur l’immigration.
Deux articles sur 27 n’ont pas trouvé l’adhésion des LR. Article 3 : la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers dits « en tension ». Leur président, Bruno Retailleau, l’a récusé : « Ce serait offrir à ceux qui entrent frauduleusement un droit opposable. Inadmissible ! » Mais le ministre peut toujours adresser une circulaire aux préfets pour qu’ils accordent « des admissions de séjour exceptionnelles » aux sans-papiers qui ont un emploi.
Autre point de friction, article 4. Le migrant éligible au droit d’asile (un Afghan) obtiendrait un permis de travail dès son arrivée. Même veto. « Un trop grand appel d’air. Toute personne admise à travailler fait venir sa famille dans la