LA CHASSE AUX BOURREAUX EST OUVERTE
ls s’appellent Andrei K., Aleksei G., I Denis K., Alexander C., Mikhaïl Tkach ou encore Azatbek Omourbekov.
Ils sont russes. Ils sont soldats ou commandants, présumés coupables des pires crimes de guerre commis en Ukraine. Depuis dix jours, leurs noms, leurs matricules, leurs photos personnelles, leurs numéros de téléphone et les adresses de leurs réseaux sociaux, ainsi que celles de leurs proches, circulent sur Internet. Partagées, tweetées, leurs identités révélées forment un macabre trombinoscope aux visages variés, typiques, suivant la vaste étendue géographique de la Russie. Originaires de Pskov à Oulan-Oudé, de Grozny à Vladivostok, d’Angarsk à Saint-Pétersbourg, ces criminels supposés viennent de tous ses confins. La grande majorité d’entre eux a moins de 22 ans. La barbarie a les yeux d’une jeunesse russe que l’on imaginait semblable à celle du voisin ukrainien et à la nôtre.
Moscou renvoie en première ligne les soldats identifiés comme auteurs d’exactions. Morts au combat, ils ne risquent pas de comparaître un jour devant un
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