Au royaume des autochromes
Mi-mars, c’est sous une pluie fine que s’ouvre à nous le nouveau musée départemental Albert-Kahn. Écrin de verdure au milieu du béton de Boulogne-Billancourt, les jardins resplendissent déjà avec leurs cerisiers en fleur, symboles de la pratique coutumière japonaise du hanami, cet art d’admirer les floraisons du printemps. Ce n’est pourtant pas dans le parc que les employés s’activent, mais à l’intérieur des bâtisses. Ils préparent la réouverture du musée à trois semaines du grand jour.
Voilà des années que les Franciliens l’attendaient avec impatience. L’établissement, propriété du département des Hauts-de-Seine, arrive au terme d’une décennie de travaux, comportant l’érection d’un bâtiment de 2300 m , la rénovation de nombreux pavillons classés, la mise en place d’un nouveau parcours permanent moderne et interactif, et d’espaces d’exposition temporaires. Le but : mieux mettre en valeur le patrimoine de cette incroyable demeure réputée pour ses quatre hectares de jardins, mais aussi pour les trésors photographiques qu’elle renferme. Pas moins de 72 000 autochromes y sont conservés, ce qui en fait la plus
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