En confiance
our les uns, elle est la marque d’un optimisme béat, une forme de naïveté intellectuelle aux conséquences potentiellement dangereuses lorsqu’il s’agit de s’appuyer dessus, juste avant d’entamer des actions qui engagent. Pour les autres, elle est une qualité essentielle pour mener bataille (fusse-t-elle toute pacifique), le socle nécessaire qui permet l’impulsion, On ne peut pas avoir de confiance par principe, sans bonnes raisons à lui opposer, et elle ne doit surtout pas s’assimiler à un lancer de dés. Mais d’un autre côté, quand la confiance se nourrit de raisons objectives, quand elle procède d’un cheminement intellectuellement façonné et évalué, quand elle fait son lit sur un matelas de compétences, elle devient alors une force indispensable à toute réalisation. Vous pouvez avoir tous les talents du monde, s’il vous manque la confiance, il vous manque à la fois un déclencheur et un soutien fidèle. Victor Hugo disait que ; la foi aux allures de confiance enrichie, car réfléchie, totale. Le doute lui-même doit participer à ce process, et construire la confiance. Douter est important parce qu’il amène tout simplement à se poser des questions. Le travail consistera à se poser les « bonnes», pour construire son projet, et une fois les réponses apportées, se nourrir de ces enseignements pour décider de la suite. La confiance n’a alors plus rien de spéculatif, et devient un sentiment solide, bâti sur des certitudes. Des certitudes, Fabio Quartararo connaît trop bien le très haut niveau sportif pour savoir qu’elles sont là pour être bousculées. Néanmoins, le champion du monde MotoGP sait aussi quelles sont ses forces, celles qu’il a déjà montrées, et celles qui ne demandaient qu’à l’être. Une confiance dans son potentiel et une foi en lui qu’il a étalées de la plus belle des façons sur le circuit indonésien de Mandalika. Sur une piste détrempée, le Français aura montré à tous combien il pouvait être rapide sur le mouillé. Et ça, seule la confiance le permet. Comme lorsqu’en discutant avec Jack Monchanin, l’organisateur heureux du Salon de Lyon, on mesure à quel point l’avenir semble radieux pour ce rendezvous qui aura su emporter dans son élan le public et la profession. Une confiance toute logique. Encore quand Vincent Thommeret, le président de la CSIAM (Chambre syndicale internationale de l’automobile et de la moto), témoigne de sa confiance dans l’avenir pour notre pratique, même dans ses temps troublés, chahutés par une actualité internationale belliqueuse ou par ce Covid-19 continuant d’empêcher l’industrie de bien mieux respirer. Une confiance raisonnée, qui n’a rien d’aveugle. Une confiance qui nous va bien alors.
