PPDA UN PARIA SI TRANQUILLE
Pendant vingt ans, il a fait la course en tête. Protégé par la forteresse TF1 et une popularité qu’il pensait irrésistible, cet homme de conquête, toutes disciplines confondues, a cultivé l’image d’un séducteur au cœur tendre, voix de miel et flegme courtois. Mais depuis un an, c’est un autre portrait que dessinent les accablants témoignages de 27 femmes, dont certaines ont déposé plainte pour viol, agression et harcèlement sexuels. Patrick Poivre d’Arvor clame son innocence. Reniée par les courtisans d’hier, l’ex-idole vacille. Et ne règne plus, aujourd’hui, que sur du vide.
« Elles occupent 95 % de mes pensées », répétait-il. Le romantisme affiché cache, selon ses accusatrices, des procédés autrement plus sordides. À l’époque, ses questions sans détours comme ses petits mots insistants à l’encre violette sont connus de toute la rédaction. Ses méthodes plus directes aussi. Mais au nom de l’Audimat, que le journaliste vedette sait si bien faire flamber, témoins et victimes se taisent par peur de la disgrâce. Ex-consœurs, anciennes stagiaires et étudiantes, écrivaines : elles parlent désormais à visage découvert pour que cesse le « sentiment d’impunité ».
Sûr de son charme et de son pouvoir, il ne conçoit pas qu’une femme lui résiste
À l’enterrement de Jean-Pierre Pernaut, il s’installe au milieu des Miss France
En cette fraîche matinée de mars, une partie du Paf est entassée dans la basilique Sainte-Clotilde à Paris. Parmi les places assises réservées, au milieu des noms des journalistes de la
