Après les bombes en Ukraine, la faim dans le monde
En cash et au cul du camion. Ou plutôt de l’entrepôt. « Depuis le début du conflit, nous ne pouvons plus as surer les livraisons de semences, engrais et pesticides: les routes sont devenues trop dangereuses, alors les 3 000 agriculteurs ukrainiens avec qui l’on travaille viennent par leurs propres moyens dans nos entrepôts pour se servir », raconte Thierry Blandinières, le directeur général d’InVivo, un des géants européens du secteur agricole. Un système D mis sur pied dans l’urgence pour faire face à la période cruciale des semis de printemps (colza, maïs et tournesol), qui doivent être plantés dans le tchernoziom ukrainien, un des sols les plus fertiles de la planète, d’ici à la fin avril. En parallèle, le patron de cette coopérative française s’arrache les cheveux pour essayer de sortir ses 90 000 tonnes de blé stockées dans le sud du pays, à Gorodok, Zhaskiv et Karolina. « Tous les ports sont fermés, on essaie donc d’en rapatrier une partie par train en passant par la Roumanie, mais il faut trouver un assureur. Et puis d’un pays à l’autre l’écartement des rails n’est pas le même: il faut décharger, recharger ou trouver des camions… Un cauchemar logistique! »
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