e la même manière que Charlotte Perriand a laissé une empreinte indélébile aux Arcs (73), ou que Marcel Breuer est la signature de Flaine (74), Jacques Labro, moins populaire, est indissociable du nom d’Avoriaz (74). Ces personnalités reconnues y ont appliqué des concepts visionnaires, cultivant des approches sensibles quand d’autres cédaient au modèle de « l’usine à ski ». Ces stations ont fait un pari, celui de la différence qui, sur le long terme, s’est révélé payant, façonnant durablement leur image. Rappelons que dans les années 70, en plein essor des sports d’hiver, les stations poussent comme des champignons et l’architecture est loin d’être une priorité. Aussi Avoriaz, née en 1966, en Haute-Savoie, fait partie des exceptions. Lorsque Jacques Labro s’attelle à sa création, ce ne sont alors que de vastes étendues immaculées, ponctuées d’une poignée de chalets d’alpage. se souvient l’architecte*. Une commande aux arrondissement. S’il garde encore un œil sur la station de sports d’hiver, il a passé la main à Simon Cloutier – architecte et moniteur de ski –, qui a repris les rênes de l’Atelier d’architecture d’Avoriaz, créé pour le projet. Ce dernier poursuit aujourd’hui l’extension d’Avoriaz dont il avait fait son sujet de diplôme en 2000. Très proche de Jacques Labro, il a travaillé à ses côtés durant de nombreuses années, notamment pour mener la dernière phase de développement du lieu. Avoriaz est ainsi le grand œuvre de Jacques Labro, auquel il aura consacré une part importante de sa vie professionnelle bien qu’il mènera d’autres programmes en parallèle. Simon Cloutier s’attache, quant à lui, à perpétuer l’esprit d’Avoriaz cher à celui dont il a toujours célébré l’indépendance et la liberté d’expression.
Avoriaz, un modèle d’architecture visionnaire
Feb 25, 2022
5 minutes
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