COMME UN OURAGAN
Le monde de Galadriel est en effervescence. Jeff Bezos s’en est emparé. Oubliez Cate Blanchett, la sage souveraine des blockbusters réalisés par Peter Jackson. La créature d’elfe interprétée par Morfydd Clark dans la future série d’Amazon, The Lord of the Rings : The Rings of Power [Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir] est colérique, effrontée, obsédeé par le mal. Elle est la clé de voûte d’une nouvelle mégasérie qui, si elle tient ses promesses, pourrait devenir un phénomène mondial. Et si elle déçoit ? Dans ce cas, pour paraphraser son auteur J.R.R. Tolkien, elle servira de leçon à ceux qui se lancent dans des quêtes trop ardues.
Cette superproduction d’Amazon, qui sera diffusée sur la plateforme Prime Video à partir du 2 septembre 2022, n’est pas tirée d’un roman de Tolkien, mais des Appendices qu’il a rédigés en marge de la trilogie du Seigneur des anneaux. Le budget des cinq saisons devrait pulvériser le milliard de dollars, un investissement susceptible de couler n’importe quel studio de cinéma. Mais Jeff Bezos, le patron d’Amazon, est aussi riche qu’il est passionné par Tolkien. Avec ce projet, il pourra se targuer d’avoir créé la série la plus chère de l’histoire. Si Peter Jackson n’est pas de la partie, ses films, ainsi que leur rejeton spirituel, Game of Thrones, ont néanmoins prouvé qu’il existait un énorme public pour le genre dit « fantasy ».
« parviendrons-nous à créer le roman que Tolkien n’a jamais écrit ? » PATRICK MCKAY, SHOWRUNNER DE LA SÉRIE
Vu la fortune du principal actionnaire d’Amazon, le réel enjeu de n’est pas tant l’argent que la réputation. D’un côté, Amazon doit clairement démontrer sa capacité à produire des séries de prestige; de l’autre, il y a le risque de trahir
