Intituler son dernier album en date Resist n’a rien d’innocent, à plus forte raison quand on décide qu’il n’y en aura probablement pas d’autres derrière. Pas sous le nom qui vous aura fait accéder à une notoriété mondiale, en tout cas. Peter Garrett a beau s’en défendre, quitte à mettre une fois de plus dans la balance la puissance des mouvements de masse et des manifestations de rues pour faire avancer les causes majeures, difficile de ne pas penser que Midnight Oil n’a pas su résister au pessimisme et au découragement à ne pas voir évoluer de manière suffi samment singulière les préoccupations qui ont depuis longtemps constitué la substantifique moelle de bon nombre de ses chansons, depuis quasiment un demi-siècle.
Difficile de lui en vouloir tant il n’aura pas ménagé ses efforts, avec – longtemps – le sentiment bien ancré en interne d’un avant qu’un album coup de semonce comme ne le place sur l’échiquier mondial du rock protestataire, en 1987. Et les… distorsions que ce statut aura immanquablement créées, amenant ses différents protagonistes à