Poutine: la lente dérive d’un dictateur
Sourire aux lèvres, Vladimir Poutine quitte l’estrade pour rejoindre le chancelier allemand, Gerhard Schröder, qui l’applaudit à tout rompre. Nous sommes le 25 septembre 2001. En poste depuis plus d’un an, le président russe reçoit une standing ovation au Bundestag, à Berlin. « La guerre froide est terminée », « la Russie est un pays ami de l’Europe », vient de déclarer, quelques minutes plus tôt, dans un allemand fluide, l’ancien agent du KGB basé à Dresde, dans l’ex-Allemagne de l’Est.
L’heure est à la détente, dix ans après l’éclatement de l’URSS. Poutine a été le premier chef d’Etat à appeler George W. Bush après les attentats contre le World Trade Center, deux semaines plus tôt. On espère alors un rapprochement historique entre l’Est et l’Ouest. Il n’aura jamais lieu. La relation avec Washington ne tarde pas à virer à l’aigre. L’intervention en Irak, en 2003, marque un tournant. Fondée sur des mensonges, elle convainc
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits