COVID-19 LÉGER ? PAS TANT QUE CELA !
MÊME DANS LES FORMES LÉGÈRES UNE ATTEINTE MULTISYSTÈME EXISTE. DÈS LORS, UNE SURVEILLANCE DANS L’ANNÉE QUI SUIT UNE CONTAMINATION EST SOUHAITABLE !
Les lésions cachées
es médecins de la clinique universitaire de Hambourg-Eppendorf (UKE) en Allemagne se sont intéressés aux sujets ayant développé une forme asymptomatique ou légère à modérée de l’infection (plus de 90% des cas) pour s’assurer de l’absence de lésions cachées. Ainsi 443 personnes correspondant à ce critère (âgées de mars et le 31 décembre 2020) ont été examinées en moyenne dix mois après leur infection et comparées, dans le cadre d’une étude publiée dans « European Heart Journal », à 1328 sujets à profil similaire servant de contrôle. Chez les participants positifs ont été observés comparativement aux témoins : une réduction du volume pulmonaire de 3 %, une légère hausse de la résistance des voies respiratoires, une baisse de 2% de la fonction rénale, une diminution de 1 à 2% de la force contractile du cœur, une augmentation de marqueurs cardiaques (troponine + 14%, peptide natriurétique de type B + 41%) traduisant un début de souffrance du myocarde. Également deux à trois fois plus souvent, la trace échographique dans leurs membres inférieurs d’une thrombose veineuse passée… et tout cela sans que leur activité cérébrale et leur qualité de vie n’en soient affectées. Il existe donc, même dans les formes légères ou sans symptômes, une atteinte multisystème qui n’a rien de banal, ni de tout à fait bénin. Pour les auteurs, ce constat appelle à surveiller de près, dans l’année qui suit une contamination d’apparence légère, toutes les personnes concernées.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits