OLIVIER VÉRAN « Il faut démécaniser l’acte médical et le réhumaniser »
TOP SANTÉ Quelle est la stratégie nationale mise en place contre l’endométriose par votre ministère ?
Olivier Véran. C’est un plan de bataille complet, voulu par le président de la République. D’abord, mieux faire connaître la maladie par le grand public, le fait que le président prenne le problème à bras le corps y contribue clairement. Pourquoi ? Pour que les jeunes femmes ne souffrent plus en silence ou dans une forme d’indifférence. Non, ce n’est pas normal d’avoir des règles si douloureuses. Oui, il faut parfois un examen clinique et une imagerie spécialisée, parce que l’origine du problème est peut-être une endométriose. C’est le deuxième enjeu, mieux former les médecins, les soignants, y compris en milieu scolaire. Cela implique aussi de développer des centres experts sur tout le territoire. En finir avec un retard au diagnostic qui peut atteindre des années. Ensuite vient le traitement, il en existe d’efficaces, même s’ils ne permettent pas de guérir la maladie. Et parce qu’il ne faut pas baisser les bras, il faut développer la recherche pour espérer éradiquer un jour cette maladie. Et comme l’endométriose peut provoquer une infertilité, il faut absolument accompagner les femmes dans leur parcours.
Pourquoi n’êtes-vous pas favorable à la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée, comme cela a été proposé et voté fin janvier par les députés ?
Aujourd’hui, les médecins peuvent déjà déclarer l’endométriose comme une affection longue durée lorsque c’est nécessaire. Certaines associations revendiquent qu’elle soit classifiée en ALD 30, ce qui permettrait aux femmes
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