Souvenons-nous de ce que Fitzgerald disait de la Suisse : « C’est un pays où peu d’histoires commencent, mais ou beaucoup d’histoires finissent. » Le pays fut, au xxe siècle, un véritable cimetière pour les écrivains: Joyce est mort à Zurich, Nabokov à Montreux, Highsmith à Locarno, Borges à Genève… Malgré cette hécatombe, la littérature bouge encore sur les rives du lac Léman : c’est là que l’on part retrouver un jeune auteur bien vivant, Joël Dicker, qui publie son nouveau roman chez Rosie & Wolfe, la maison d’édition qu’il vient de monter. Pour une fois qu’une histoire commence en Suisse !
Le choc est rude pour notre photographe qui revient bronzé de longues vacances à Rio de Janeiro: le vent glacial qui souffle depuis le Valais refroidit jusqu’aux os, et les grandes artères de Genève rappellent peu les favelas brésiliennes. Tout y est luxe, calme et austérité. On remonte la rue du Rhône selon Dicker) pour arriver jusqu’aux bureaux de Rosie & Wolfe. Notre hôte, on de Dicker, qu’il tient de sa grand-mère. Les anciens, on le sait, ont beaucoup compté dans le parcours du Suisse…