ESPIONNAGE ET TRAHISONS À PÉKIN
Les tribulations d’un pied nickelé en Chine ébranlent les services secrets
Henri M. déroge à la sacro-sainte règle du renseignement : il entame une relation amoureuse avec Hong J.
Les retraités se sont laissé passer les menottes sans un mot avant d’être conduits à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Ce vendredi 10 juillet 2020, visages fermés, ils ont écouté le président de la cour d’assises spéciale de Paris lire la décision qui les reconnaît coupables de trahison au profit de la Chine.
Deux ans et demi après leur arrestation, l’arrêt ne laisse aucune place au doute. Pierre-Marie H., 69 ans dont plus de trente années à la DGSE, écope de la peine la plus lourde, douze ans de prison pour «crime et délits de trahison». Son épouse Laurence, 68 ans, est condamnée à quatre ans pour « recel des crimes et délits de trahison ». Enfin, Henri M., 73 ans, militaire de carrière à l’origine de l’infiltration, huit ans, lui aussi pour « crime et délits de trahison ».
Étrange anniversaire, trente-cinq ans après le calamiteux sabotage du «Rainbow Warrior», le navire de l’organisation écologiste Greenpeace, dans le port d’Auckland. Pour la DGSE, c’est plus qu’une nouvelle tempête. Jamais depuis la création du Sdece (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, son ancêtre), au sortir de la Seconde Guerre mondiale,
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