Les assises vues de l’intérieur
Comme un bon polar, sauf que ça n’en est pas un. Enfin, pas tout à fait. Février 2020 : l’auteure vient d’emménager à Marseille quandet les conseils du président de la cour, qui veille sur sa petite troupe citoyenne, onze jurés n’en revenant pas d’être là, face à Ces néophytes passent sept (longues) journées à soupeser des détails balistiques, génétiques, traces de sang, ADN et autres. La scène inaugurale et sa violence inouïe – l’intervention du GIGN lourdement armé pour maîtriser le coup de folie d’un des accusés – disent aussi le fracas intime que peut provoquer l’immersion brutale dans une telle arène. Mais Clémentine Thiebault n’est pas une profane : la plume bien informée – trempée aussi dans un humour qui sauve du sordide – de cette journaliste et chroniqueuse de polars scande son récit de références à des grands procès, décryptant l’enjeu de ces jurés populaires dont beaucoup craignent la disparition annoncée. Un « récit en immersion » qui dit aussi toute la difficulté de juger. Une parenthèse et un récit qui laissent des traces.
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