LA PIONNIÈRE OUBLIÉE Doria Shafik
ée en 1908 au sein d’une famille de la classe moyenne éclairée égyptienne, Doria effectue sa scolarité dans une école française d’Alexandrie. Elle y Loin de se décourager, Doria Shafik écrit, milite et se retrouve à la tête de deux revues, (rédigée en français et destinée aux élites), puis en langue arabe et s’adressant plutôt aux classes moyennes. Devenue une activiste connue, elle appelle au droit de vote des femmes et à l’égalité totale entre les sexes. Une aberration en ce début des années 50? Quand l’Égypte devient une république aux mains des militaires (et de Nasser), elle y croit pourtant: cette nouvelle ère sera forcément celle de la révolution féministe! Mais les changements tardent. Elle déchante et critique Nasser. La vengeance est terrible: malgré sa notoriété, Doria est assignée à résidence. Cette figure de la modernité arabe et musulmane ne peut plus sortir, ni voir ses amis… qui la lâchent par peur du régime. Son nom est banni des médias, à jamais. Cette réclusion dure presque vingt ans. Épuisée de ne plus exister, Doria Shafik choisit de se suicider en 1975. Elle a 67 ans.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits