Shaolin, la vérité sur la légende du kung-fu
un jeune garçon, la boule à zéro, tente de saisir en vain un caillou posé dans la paume d’un vieux sage à la lueur vacillante des chandelles. Au terme de longues années d’un entraînement rigoureux durant lequel il esquive les lances avec un sang-froid de chirurgien ou plaque sans ciller ses avant-bras sur les parois brûlantes d’un chaudron rempli de braises, Petit Scarabée finira par être plus vif que son maître et quittera enfin son temple pour traverser le Pacifique et se frotter à la violence d’un Far West raciste et sauvage. Au milieu des années 1970, l’Occident découvrait la série Kung Fu et la virtuosité des moines de Shaolin, capables de mettre à terre leur adversaire d’un coup d’index.
UN HAUT LIEU DU BOUDDHISME
« », affirme un ouvrage de la dynastie Qing. Derrière ce nom glorieux se cache un monastère bouddhique auréolé de mille cinq cents ans d’histoire et de légendes, devenu aujourd’hui un véritable totem pour la nation chinoise et tous les amateurs de ces disciplines. Entre ses hauts murs s’est élaborée la singulière fusion entre la foi bouddhiste et les techniques d’autodéfense élaborées pour les faibles qui accouchera du wushu, regroupant les arts martiaux chinois popularisés dans le monde il y a une cinquantaine d’années sous le terme de kung-fu. L’histoire de Shaolin commence autour de 496 sur les flancs des monts Song dans le Henan, tout au centre de la Chine. Le moine indien Batuo a convaincu l’empereur Xiaowen de lui bâtir un temple pour l’aider à diffuser la foi nous éclaire Lu Zhouxiang, professeur à l’université de Maynooth près de Dublin et auteur de .
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits