La Revue nationale de La chasse

Choukar: l’appel de la montagne

maginez la steppe, cette mer d’herbes folles piquetée çà et là du toit blanc des yourtes. Au loin se dresse une formidable muraille, aux crêtes délicatement ourlées de neige. Nous sommes au Kirghizistan, sur ces hautes terres, traversées par la célèbre route de la Soie, qui évoquent les, qui colonise les contreforts du Tian Shan, ces hautes chaînes montagneuses dont certains sommets culminent à 7 000 m. Ce gallinacé se distingue notamment par le plumage de la tête, du cou et des flancs, où ne sont jamais dessinées plus de onze barres noires, contre douze au moins chez la bartavelle. Comme cette dernière, c’est une perdrix rochassière bien adaptée à une existence austère en altitude. Rustique, endurante, elle supporte d’importants écarts de température, qui peuvent varier entre – 35 °C l’hiver et + 40 °C l’été! Elle vit en compagnie de 15 à 20 individus, que l’on chasse devant soi. Même s’il n’est pas rare de lever au cours d’une seule journée plus d’une centaine d’oiseaux, les inscrire au tableau est une autre histoire! En effet, dès qu’elle soupçonne le moindre danger, la choukar se défile à pattes, loin devant les chasseurs. Puis elle prend son essor, plongeant dans la pente pour rejoindre d’un battement d’ailes le versant opposé. Sa chasse suppose donc une bonne condition physique et une précaution extrême lors de l’approche, à moins d’opérer à plusieurs et de manoeuvrer l’entourage « en tenaille ». On démarre généralement d’un col, avant de redescendre doucement dans la vallée en empruntant les lignes de crêtes, de manière à toujours atteindre les oiseaux par le dessus pour mieux les surprendre. Ce cheminement audacieux représente le seul moyen de tromper la vigilance d’un gibier quasi inabordable à distance de tir sur les versants dénudés des hautes vallées d’Asie centrale. Une difficulté supplémentaire qui ajoute du piment à cette chasse authentique et gratifiante. Notez que dans les parties plus basses et boisées des vallées kirghizes, la choukar côtoie le faisan naturel local. Il s’agit du faisan kirghiz (, J.-F. Brandt, 1844), dit « du 3e groupe », qui constitue une autre belle rencontre. Au hasard de votre billebaude, vous lèverez un gibier prestigieux de plus: la perdrix grise de montagne.

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