Trois petits bols blancs
18 – RÉSUMÉ : Pendant que Liselotte s’occupe de Nigel, Bérénice et Aurélien rendent visite à Frédérique. Les hypothèses d’Aurélien concernant les difficultés qu’a sa cousine à mener à terme ses grossesses ne font qu’exaspérer la jeune femme qui préfère changer de sujet. Ses nouveaux projets concernent un déménagement. Sylvain va acheter une grande maison… presque un château, d’après les descriptions de Frédérique. Pendant ce temps, même si elle ne souhaite toujours pas quitter Beyrouth, Pauline commence à trouver le temps long. Mais la découverte d’un appareil photo, un petit Leica, la fait rêver à de nouveaux projets. (Voir Veillées no 3492 et suivants.)
Le bruit des pas de Maïa sur le carrelage mit fin à la réf lexion de Pauline. Entortillée dans une chemise de nuit trop courte pour elle, la fillette se frottait les yeux.
– Est-ce que tu as faim, ma chérie ? demanda Pauline en la hissant sur une chaise qu’elle approcha de la table.
– Pas trop.
– Il n’y a plus de thé, tu sais, et plus de lait non plus. Il va falloir te contenter de ces biscuits. Mais je peux te presser une orange, si tu veux ?
– Non, pas d’orange. Juste les biscuits, dit Maïa en croquant dans la pâte finement sablée. – Nous devons aller trouver ta tante Souha, ce matin, enchaîna Pauline. Elle saura comment nous procurer du lait…
– Je ne veux pas de lait, maugréa la fillette. Et je ne veux pas voir ma tante Souha. – Il le faut, pourtant.
Étouffant un soupir, Pauline s’accroupit à la hauteur de l’enfant.
– Maïa, je
