Il était une fois l’Amérique
À LA MANIÈRE de musiciens qui improvisent, Bruce et Barack ont lancé ces conversations dans le studio du “Boss”, dans le New Jersey, à l’été 2020. Ils y ont enregistré une série de discussions publiées sous forme de podcasts et diffusées sur Spotify. Le succès a été tel qu’une idée de livre reprenant ces échanges est née. Renegades: Born in the USA (publié en France par Fayard) réunit donc ces propos uniques entre une rock star et un ancien président des États-Unis.
La première rencontre a eu lieu pendant la campagne électorale de 2008, lorsque Bruce Springsteen a soutenu celui qui allait être le premier Président noir des États-Unis. “Bruce est un magnifique conteur, un chantre de l’expérience américaine”, dira Obama. “Pendant cette période, nous avons eu des conversations longues et révélatrices”, déclarera, quant à lui, le musicien. Ces deux symboles incontestés des États-Unis discutent ainsi pendant des heures en amis, partageant des points de vue sur leur environnement et des confidences intimes et extrêmement personnelles.
Ce coup de foudre amical, cette “bromance” comme l’ont qualifiée les Américains, cette amitié solide est maintenant exposée dans Renegades: Born in the USA. Enfance, masculinité, pouvoir, femmes, racisme, mais aussi de la musique, beaucoup de musique et, à la lecture de l’ouvrage, la BO apparaissait à chaque page, chaque paragraphe, chaque ligne presque. Une BO composée des chansons du Boss, lui qui a tant et tant raconté ce “pays des espoirs et des rêves”.
BRUCE SPRINGSTEEN : Une question: comment préfères-tu que je t’appelle?
PRÉSIDENT OBAMA : Barack, mon vieux. Enfin, voyons.
BRUCE SPRINGSTEEN : Je vérifiais, c’est tout! Histoire d’être sûr.
PRÉSIDENT OBAMA : Donc, nous nous trouvons dans le grand État du New Jersey avec un des fils prodigues du New Jersey…
BRUCE SPRINGSTEEN : C’est à peu près ça.
… le Boss, mon ami : Bruce Springsteen. Et
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