JÉRÉMIE ROUSSEAU Au micro de la doyenne
rois quarts de siècle! C’est ce que célèbre, en cette fin d’année, la plus vieille émission de radio française. Fondée en 1946 par Armand Panigel qui l’a animée jusqu’en 1983, a pu ressembler, autour de Jean Roy (cofondateur), Antoine, y officie depuis septembre 2014 – longévité inédite depuis l’ère Panigel. Pour chaque émission, le producteur sélectionne six versions discographiques d’une même oeuvre soumises, à l’aveugle, au jugement de trois critiques. Autour de la table d’écoute, tout est affaire de compétences (« il faut savoir caractériser ce que l’on entend », note le maître de cérémonie) et de savant mélange des sensibilités (« j’aime quand quelque chose de très précis se dit et en même temps quand quelqu’un parle de ses émotions », étant entendu que « nous ne sommes pas à l’université, mais dans une radio qui a une mission de service public »). Le riche vivier de contributeurs, qui comprend quelques plumes bien connues des lecteurs de (Piotr Kaminski, Vincent Agrech, Jérôme Bastianelli, Bertrand Boissard), s’est féminisé (Sophie Bourdais, Elsa Fottorino, Emmanuelle Giuliani…) et ouvert à des artistes, tels la violoniste Stéphanie-Marie Degand et le chef Julien Masmondet. Quant aux auditeurs, dont certains entretiennent un lien de passion à « la Tribune », ils sont invités à élire la version de leur choix, et les plus chanceux peuvent espérer venir jouer les critiques à l’antenne. Le 18 décembre, pour son anniversaire, le programme élargit sa cible grâce à une qui soumettra les de Vivaldi à l’examen d’autant d’adolescents. Une stratégie d’ouverture qui s’applique aussi au répertoire: après Adams, Glass, Pärt, Gorecki, Vasks, Steve Reich va bientôt faire son entrée au répertoire à travers sa … Vous avez dit émission patrimoniale?
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits