Le retour de Cziffra
a somme des enregistrements de studio du virtuose hongrois formé par Dohnanyi et passé par les geôles communistes avait déjà été réunie en quarante). Ses premiers disques pour La Voix de son maître (1956-1962) restent les plus sidérants: , , un fabuleux bouquet de transcriptions (, …), des Liszt, Tchaïkovski, Balakirev, Schumann, Beethoven inouïs, témoignages « d’un pianisme auparavant inconnu, terriblement physique, libre, rebelle, aux possibilités infinies mais où chaque note est inspirée », écrivait très justement Etienne Moreau. La période Philips (1962-1967) documente une approche plus posée et réfléchie, dont se détachent des et un de Chopin, une de Liszt (chérie de Martha Argerich) et des sonates de Beethoven. Le retour dans le giron d’Emi (1967-1986) nous vaut, à côté de Chopin majeurs (sonates, ), de tristes . Le jeu pâlit, les élargissements du répertoire laissent parfois dubitatifs. Outre le retour des pochettes originales, le nouveau coffret ajoute un plein CD aux inédits et bandes privées dévoilés en 2008: un de Tchaïkovski dévalé à Paris en 1957 avec Giulini est flanqué d’un récital capté à Tokyo dix ans plus tard, au son fatigué, mais là encore les fulgurances (cette de Liszt!) feront passer sur les scories.
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