LE COURAGE, C’EST LA NUANCE
En ces temps de COP26, faites l’expérience de lancer la discussion sur les voitures électriques. Immédiatement, vous aurez face à vous deux camps arc-boutés sur leurs positions. Chacun déploiera des arguments légitimes… mais partiels. Car et de matières premières rares lors de la production des batteries, assortie à l’empreinte carbone très variable de la production d’électricité qui alimentera ces voitures. Qui a raison? Tout le monde et personne. Un récent communiqué de Volvo m’a vivement rappelé à l’impératif d’une réflexion globale sur ce sujet. Le constructeur sinosuédois y réclamait en effet L’analyse de l’impact carbone de la C40 Recharge sur la totalité de son cycle de vie montre en effet que l’origine de l’électricité consommée, à la fois pour la produire et pour rouler avec, a une influence considérable sur son bilan global. Selon Volvo, avec une électricité totalement décarbonée, le C40 électrique émet sur son cycle de vie 55% de CO en moins que son équivalent thermique. Il y a donc progrès réel, même si nous sommes loin du zéro émission. Avec un mix électrique utilisant 60% d’énergies fossiles, comme en Allemagne, la baisse n’est que de 15%. Le bilan reste donc – faiblement – positif. On n’ose imaginer le résultat pour la Pologne, dont l’électricité est d’origine fossile à 84%… Moralité ? Une vision globale montre donc que la voiture électrique présente un intérêt environnemental, mais qu’il est assez faible dans la plupart des pays occidentaux. Et une vision encore plus globale montrerait que l’électrification forcée a aussi des conséquences sociales, par le renchérissement des voitures et une réduction des effectifs chez les constructeurs, qui doivent venir en balance des gains environnementaux. Moralité de la moralité : on n’a pas fini d’en débattre!
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