Les montagnes de l’horizon
4 – RÉSUMÉ : Gabriel partageait avec son grand-oncle le goût des escapades. Leur clairière accueillait une cache d’où ils observaient les animaux sauvages. Près de la rivière, les oiseaux migrateurs venaient se reposer. Quelques visites rendues à la vieille Amélie donnaient à ces sorties une saveur particulière. Et quand Cyprien partit, le petit garçon l’imagina longtemps embarqué dans quelque voyage interstellaire, sur la Voie lactée, parcourant les étoiles. Puis les années ont passé. Avec son ami Marcel, absorbé par sa vie de famille et son travail, ils se retrouvent de loin en loin. L’entreprise de Gabriel devenue prospère, il fait l’acquisition d’une automobile. C’est peu après qu’il fait la connaissance de Thérèse. Et vient le moment d’aller à nouveau à la rencontre des montagnes, comme dans sa jeunesse. (Voir Veillées no 3503 et suivants.)
Les montagnes se dissimulaient derrière des contreforts à mesure qu’il approchait, et la route s’enfonçait dans des vallées dont les versants cachaient les hauts sommets. Au fond, Gabriel n’était pas mécontent que la montagne restât ainsi mystérieuse, comme sans doute il n’aurait pas souhaité que l’imaginaire bien-aimée se dévoilât à la première rencontre.
Quand il fut arrivé, après avoir trouvé un gîte, il partit explorer ce monde nouveau. Comme il était beaucoup trop inexpérimenté pour avoir des idées précises sur ce qu’il devait faire, il s’en alla errer sur les sentiers, un peu au hasard. Tout était inconnu, tout était découverte, et il vit des prairies, des fleurs, des cascades et des chalets de bois épars dans les alpages, des forêts, des troupeaux. Et il trouva que les clarines au cou des vaches faisaient une musique en harmonie avec le grondement des eaux et le bruissement du vent dans les sapins. Et aussi, il y avait les montagnes maintenant toutes proches, mais qu’il croyait tellement inaccessibles qu’il n’osait encore pas s’y aventurer.
Par la suite, il prit l’habitude de venir tous les étés faire de courts séjours à la montagne pour faire la connaissance des massifs qu’il avait scrutés et étudiés chez lui. Petit à
