Sur la route des alpages
Le passage du troupeau a toujours été un événement marquant dans le cours de la vie paisible de nos campagnes, singulièrement dans les massifs montagneux où la transhumance conserve encore une saveur toute particulière : elle atteste en effet des liens ancestraux qui unissent l’homme et l’animal. Inscrite profondément dans la culture locale, la montée des troupeaux en alpage exprime une forme de rituel qui chaque année au passage de l’été anime les bourgs et hameaux.
Le temps de ma jeunesse dans les Alpes du Sud fut aussi celui de l’accompagnement du troupeau avec mes oncles du pays Caturige vers les alpages du Queyras. Dans les années soixante-dix, les ovins de notre famille (quelque cinq cents bêtes de race commune) partaient en transhumance chaque été à la fin juin dans la haute vallée de Saint-Véran. Déjà, à cette époque, le camion-bétaillère avait remplacé avantageusement la lente pérégrination des bêtes au long des drailles
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