GILLES STAFLER LA VIE EN VERT
Àsa naissance, entre le lac et le casino d’Enghien-les-Bains, le petit Gilles ne se doute pas encore qu’il n’aura aucune appétence pour l’école. Son père importe de Belgique des petits dériveurs. Les bateaux arrivent partiellement construits et il en termine l’accastillage. « Il était passionné de voile, et ce que je fais en courses moto, il l’a fait en régate avec un titre de champion du monde Moth Europe à Madère en 1969, se souvient-il. J’ai essayé, mais la navigation n’a jamais été mon truc. » Au milieu des années 70, alors que le prix du bois flambe, le polyester s’impose: « C’est à ce moment que l’activité composite de la société de mon père démarre. D’abord avec les bateaux, puis avec les planches à voile pour la société Bic. » La production dérive vers des pièces industrielles aussi variées que des simulateurs de conduite pour TGV ou de petits avions de type Orion. « Il y a eu jusqu’à une dizaine de personnes. On avait un savoir-faire qui nous permettait de travailler sur des choses très pointues. » Fin des années 60, un très bon ami de son père passe lui rendre visite au guidon d’une Honda CB 750 flambant neuve. « Mon père, qui a toujours eu en horreur les deux-roues, refuse de faire un tour en passager. » Le petit Gilles saute sur l’occasion… et sur la selle. « Jean-Michel m’a emmené. Et ça m’a botté. J’étais tout jeune. C’étaient des sensations que je ne connaissais pas. Dès cet instant, je me suis dit que si je le pouvais, un jour, je ferais de la moto. » Ce qui ne rentre pas dans le schéma familial: « À 14 ans, il n’était pas question que j’aie une mobylette. » Mais, comme on l’a vu plus tôt, le jeune
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